Deuxième tour

Nous avons rencontré 4 des 6 CANDIDATS QUALIFIÉS pour le 2ème tour des élections législatives en Haute-Vienne…

Ils ont répondu aux 5 questions ouvertes que nous leur avons posé pour avoir une idée de l’importance qu’ils accordent au CHANGEMENT CLIMATIQUE.

Lire ici leurs 5 réponses …

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1ère circ. : Damien Maudet / 2ème circ. : Stéphane Delautrette et Sabrina Minguet / 3ème circ. : Manon Meunier

Nous avons interrogé les 6 CANDIDATS QUALIFIÉS pour le 2ème tour des élections législatives en Haute-Vienne…

Ils ont répondu par POUR ou CONTRE aux 15 mesures de REDUCTION des ÉMISSIONS de CO2 de notre pays.

Lire ici leurs 15 réponses …

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1ère circ. : Damien Maudet et Sophie Beaudouin-Hubière / 2ème circ. : Stéphane Delautrette et Sabrina Minguet / 3ème circ. : Manon Meunier et Geoffroy Sardin

Nous avons rencontré 11 candidats…

Dans le cadre des élections législatives 2022, le Collectif Marche pour le Climat 87 a sollicité l’ensemble des 27 candidats dans les 3 circonscriptions de la Haute-Vienne.

Sur l’objectif

L’objectif était de les écouter sur l’importance qu’ils accordent au phénomène du changement climatique, sur les conséquences du réchauffement qu’ils craignent le plus et sur les mesures qu’ils souhaitent mettre en place ou qu’ils sont prêts à soutenir, s’ils sont élus, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et adapter la société au climat de demain.

Lors des entretiens, un questionnaire construit à partir des propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat leur a été soumis.

 Sur la participation

Le Collectif a rencontré 11 candidats qui ont pu répondre ainsi de vive voix au questionnaire. Parmi ceux qui n’ont pas pu se libérer, 5 ont rempli le questionnaire par internet  (dans ce cas, il est plus difficile d’apprécier la maîtrise personnelle du candidat). Une unique réponse écrite a été donnée par les trois représentants d’un même parti. 9 candidats n’ont pas répondu au questionnaire.

Il est à noter que le Collectif a rencontré tous les candidats présentés par des partis ayant des sièges à l’Assemblée Nationale sortante.

 Sur les enjeux

Dans l’ensemble, à une ou deux exceptions près, tous ont pris conscience de la question climatique. Cependant, on constate de fortes disparités dans la compréhension des mécanismes comme des enjeux qui en découlent. La notion d’urgence n’est pas toujours correctement perçue.

Seule une candidate a été en mesure, lors de son entretien, de définir les ordres de grandeurs concernant les activités les plus émettrices et les aspects énergétiques avec un complément sur les scénarios de transition.

Sur l’impact en Limousin

Concernant les conséquences du dérèglement climatique pour notre région, la plupart des candidats ont cité la sécheresse (souvent en lien avec l’agriculture). Très peu ont évoqué l’augmentation des vagues de chaleur (en fréquence, en durée et en intensité), aucun n’a signalé les risques d’incendies de forêts. Cela fait pourtant partie des éléments présents dans le résumé à l’attention des décideurs du groupe 2 du GIEC1, ainsi que dans le rapport Acclimaterra2 évoquant entre autres les conséquences à l’échelle de la Nouvelle Aquitaine. 

Ces lacunes se traduisent notamment dans l’absence de connaissance des scénarios de transition pour plus de 3/4 des candidats. Si les scénarios de l’ADEME (Transitions 2050), de RTE, de Négawatt ou du Shift Project évoquent quelque chose pour certains d’entre eux, il n’y a pas de connaissances très claires du contenu de ceux-ci.

Sur l’aspect politique

De fait, la traduction politique est encore très modeste dans la mise en œuvre des mesures proposées de réduction des émissions de gaz à effet de serre. On note des décalages significatifs entre les professions de foi et le contenu des entretiens. Les notions d’adaptation et d’atténuation sont encore marginales dans les discours. L’articulation entre celles-ci est peu structurée.

La plupart des candidats pensent qu’il est possible de décarboner l’économie sans réduire la consommation de biens, de produits et de services. En conséquence, la sobriété n’apparaît que rarement dans les propositions alors que souvent les solutions technologiques sont d’emblée citées. Il s’agit pourtant d’un levier clé repris par le GIEC dans son rapport du groupe 33.

En conclusion,

Le Collectif Marche pour le climat 87 souligne la maîtrise très partielle du sujet climatique chez la grande majorité des candidats, aussi bien dans les ordres de grandeur sur la consommation, que pour les notions énergétiques (la plupart confondent électricité et énergie), les mécanismes du changement climatique ou encore la hiérarchisation des solutions à mettre œuvre. La méconnaissance de ces sujets, fait apparaître parfois des contradictions entre les mesures concrètes proposées et les idées générales. La nécessité d’avoir un langage de vérité envers le grand public et de former les citoyens aux enjeux climatiques et leurs conséquences est loin d’être partagée par le plus grand nombre.

 Il apparaît inconcevable à l’heure actuelle, que les futurs élus ne soient pas eux-mêmes formés à ces sujets.

Le Collectif Marche pour le Climat 87 estime indispensable qu’une formation climatique obligatoire soit dispensée dès le début de la mandature, comme l’avait demandé un collectif4 d’acteurs de la transition en proposant une formation de 20h pour l’ensemble du gouvernement.

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1-https ://www.ipcc.ch/report/ar6/wg2/downloads/report/IPCC_AR6_WGII_SummaryForPolicymakers.pdf : page 18
2-
https://www.acclimaterra.fr/wp-content/uploads/2021/10/Rapport-AcclimaTerra-2018-Chap1-climat.pdf

3 –
https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg3/downloads/report/IPCC_AR6_WGIII_SPM.pdf page 36 section C8

4 –
 https://www.change.org/p/formation-obligatoire-%C3%A0-la-transition-%C3%A9cologique-pour-le-pr%C3%A9sident-emmanuelmacron-et-le-gouvernement-formation20heures

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